La page blanche

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Un autre grand classique que je découvre en écrivant mon roman...la page blanche.

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Tous les paramètres sont réunis pour former le contexte idéal pour écrire et c'est le néant. L'envie est là, le temps est à disposition (pour une fois) mais l'inspiration est à environ moins mille sur l'échelle de l'inspiration qui n'est pourtant pas faite pour aller vers le négatif. 

L'envie de noircir des pages et des pages mais c'est le blanc total. J'écris, j'efface, je retente sous un autre angle, j'efface. Je sais ce que je veux écrire, je sais parfaitement où j'en suis dans mon roman mais rien ne vient. Et ce qui vient péniblement ne me plait pas. Un café court et bien serré, un petit tour sur les réseaux sociaux et on s'y remet. Quelques grammes de caféine plus tard rien n'a changé.

 

Alors quoi ? C'est fini ? Le feu créatif a pris la flotte ? Un autre bout de roman qui va rejoindre les autres ? Et si je mettais tous mes bouts de roman ensemble pour n'en former qu'un, peut-être que l'art absurde pourrait revenir à la mode ? Ou, hypothèse plus probable, je risque d'être poursuivie par des personnes habillées tout en blanc (encore du blanc) avec d'énormes filets à papillons à la main (et une camisole de force dissimulée quelque part).
On oublie la renaissance de l'art absurde.

 

Puisque le phénomène de la page blanche est un grand classique, comment font les autres ?
Il semblerait qu'il y ait plusieurs techniques, je vais donc en partager quelques-unes ici :

 

La première que je vous partage est la technique du "Blanc c'est blanc, il n'y a plus d'espoir...pour aujourd'hui". Vous l'aurez compris, plus qu'une technique c'est la stratégie du lâcher-prise. On éteint l'ordi et on sort faire autre chose. Boire un verre avec Babette, faire un squash avec Kevin ou se poster devant un PMU parce qu'on est du genre à trouver de l'inspiration en observant nos congénères.

 

La deuxième technique est "Assieds-toi et écris". On ne se pose pas de questions, on écrit ! On n'aime pas ce que l'on écrit mais on écrit quand même. Pourquoi ? Parce que l'inspiration c'est comme l'appétit, ça vient en mangeant. Non, vous m'avez mal comprise, il ne faut pas manger pour être inspiré, mais il faut commencer à écrire même sans inspiration pour que celle-ci finisse par daigner se présenter. On aura tout le temps de modifier le début médiocre une fois habité par l'inspiration (quelle pouf prétentieuse celle-là quand même). 

 

Enfin la dernière technique que j'aimerais partager avec vous est ma technique personnelle. C'est la technique du "tu n'arrives pas à écrire ? alors tu vas lire !".  Quand je me retrouve devant mon ordinateur à fixer un écran blanc avec des yeux de lémurien souffrant de conjonctivite, c'est qu'il est temps d'agir.

Je relis alors mon texte. Soit depuis le début, soit une bonne dizaine ou quinzaine de pages avant LA page blanche. Non seulement cela me permet de faire des corrections et vérifier encore la cohérence de mon histoire, mais la lecture me replonge complètement dans l'univers de mon roman.

Généralement, une fois arrivée au moment où je m'étais arrêtée je continue à écrire naturellement et le noir revient enfin.

 

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